HYMNE POUR LA FETE DE STE LOUISE DE MARILLAC
HYMNE
POUR LA FETE DE STE LOUISE DE MARILLAC[1]
Fille de grands, mais fille illégitime,
Fille d’un temps de superbe clarté[2]
Mais où l’intrigue alimentait le crime,
Epouse
et mère en la difficulté,
Louise
eût voulu la vie contemplative.
A
Dieu, plus jeune, elle l’avait promis.
Mais
elle est femme et le devoir l’en prive
Tant
que Le Gras ne s’est pas endormi[3].
Alors
son vœu profond se réalise :
Jésus le
Christ devient son tendre époux ;
En se
vouant aux pauvres de l’Eglise,
Au divin
pauvre, elle donnera tout.
Monsieur
Vincent[4]
fonde les Lazaristes,
Louise,
les Filles de la Charité.
Il
est, du Ciel, diverses saintes pistes :
Leur
préférence est aux déshérités.
C’est
dans la rue que se vit l’Evangile
Ou
les couloirs d’immenses hôpitaux,
Dans
les prisons, les bouges, les asiles,
Là
où la vie souffre de coups brutaux.
Louise
et Vincent, tous-deux morts à la tâche,
Auront
peuplé le ciel de bienheureux,
Soignants,
soignés, qu’un même amour rattache :
Jésus,
pour qui l’on embrasse un lépreux.
« Que
le Seigneur te donne encor des filles,
Sainte
accomplie, Louise de Marillac,
Et notre cœur ne se recroqueville
Mais
reste ouvert, comme de Dieu le sac ! »
*
Saint-Trophime,
janvier 2014
[1]
(1591-1660). Fêtée le 15 mars, date de sa naissance au ciel. Béatifiée en 1920 par Benoît XV, canonisée en
1934 par Pie XI, proclamée patronne des œuvres sociales en 1960 par Jean XXIII.
[2] Le
XVIIème siècle, par son renouveau spirituel et par la beauté de sa langue.
[3]
Antoine Le Gras à qui l’on l’avait mariée en 1613, mourut de la tuberculose en
1625. Louise l’entoura jusqu’au bout de
ses soins.
[4]
Saint-Vincent de Paul, « Toi que l’on disait saint même à la
communale » cf. mon hymne LVIII dans A voir ton ciel… les Editions de
St-Trophime, Valensole, 2014.
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