FETE DE SAINT PHILIPPE NERI
LXXVIII
HYMNE
POUR LA FETE DE SAINT PHILIPPE NERI
Qui dit que l’Eglise à Trente[1]
était triste ?
Qui
n’en retiendrait que l’austérité ?
A ton bel humour,
dis-nous, qui résiste ?
Ce jour, c’est ta
joie que l’on veut fêter.
Vif, infatigable au
divin service,
Avec plus d’ardeur
qu’en ont les fourmis,
On te vit bâtir
l’asile et l’hospice
Pour ceux dont Jésus fut le seul ami[2].
Dieu t’avait fait
don d’aimer sa Parole
Et d’en faire aimer
l’heureuse splendeur.
L’Evangile en toi
tenait son école,
Tu avais les mots
du Consolateur.
Quand tu célébrais,
tes longues extases
Laissaient
quelque peu l’auditoire inquiet :
Sur l’autel ta chatte au pied des saints vases,
Mendiait caresse et
te réveillait.[3]
Naquit l’Oratoire[4]
et, dans sa lumière,
Plus proche apparut
le Dieu Créateur.
Ton humanité fit
qu’en plus de Pierre
Rome t’a choisi
comme protecteur.
Nous
fêtons ce jour, ami saint Philippe,
Pour
vivre en la joie ta naissance au Ciel.
Tristesse
et chagrin là-haut se dissipent :
Le
divin sourire est un arc-en-ciel.
*
Guy
Jampierre, diacre, mars 2012
[1] L’église « tridentine », réformée par le Concile de Trente
(1545-1563).
[2] Philippe Néri fonda successivement une maison de convalescence pour
les malades, un centre de secours pour les pèlerins pauvres, le premier
établissement pour malades mentaux, une
école et un collège pour les enfants défavorisés les plus capables.
[3] On raconte aussi que saint Philippe lisait à l’autel un livre d’histoires
drôles pour se sortir de ses engourdissements mystiques.
[4] Philippe Néri (1515-1595) est le fondateur de l’ordre des Oratoriens.
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