HYMNE POUR LE MERCREDI DES CENDRES
LI
HYMNE POUR LE MERCREDI DES CENDRES
Memento, homo, quia pulvis es
et
in pulverem reverteris
Le signe de ta
Croix, que trace un peu de cendre
Pour lessiver nos fronts d’un
persistant orgueil,
Nous emmène au Calvaire et nous fait entreprendre
Le
cœur couvert d’un sac, quarante jours de deuil.
La chair que nous choyons
sans toi n’est que poussière ;
S’il
ne ressemble au tien, nul visage n’est beau ;
Si ce n’est d’être à toi, fierté n’est que
grossière.
Triomphante
beauté n’est que poudre au tombeau.
Dessus
nos fronts signés des cendres du carême
C’est
ta main qui se pose en geste de pardon.
Ton
heureuse Passion[1]
prouve que Dieu nous aime,
Et
qu’un pécheur a tort de croire à l’abandon.
Ainsi
fertilisés des cendres du vieil homme,
Soyons,
dans ton amour, les fleurs d’un autre Eden.
Oui !
Nous pouvons rêver d’éclore en ton Royaume
Avec
cette poussière en guise de
pollen.
Souffle
l’Esprit, Seigneur, sur notre pauvre argile,
Et
que ta charité soit le sang de nos mains :
Pénitents
convertis en croyant l’Evangile[2],
Nous
porterons au monde un peu de ton jasmin.
*
Guy Jampierre, diacre
Janvier 2010
Commentaires
Publier un commentaire